L’eau de pluie devient une ressource pour nos villes
Par Michel Deprost / Le Progrès
Pour ne pas subir les eaux de pluie dans nos villes, deux solutions pour les spécialistes de Novatech : infiltrer l’eau dans le sous-sol, ou l’utiliser dans des surfaces végétales ou des plans d’eau Novatech, rendez-vous mondial des eaux urbaines, consacre « l’école lyonnaise » des eaux de pluie.
Les temps changent. L’eau de pluie n’est plus regardée de la même manière par les urbanistes. Bernard Chocat, professeur à l’INSA de Lyon, président du comité scientifique de Novatech, rendez-vous mondial des eaux urbaines qui s’achève aujourd’hui à Lyon, résume l’évolution depuis la première rencontre en 1992 dans la ville.
Les hydrauliciens se sont intéressé les premiers à cette sacrée eau qui faisait déborder les caniveaux, refouler les égouts, et noyait les stations d’épuration. Au fil des recherches, avec l’expérience des aménageurs, la vision s’est élargie.
On a compris que la course aux équipements était inutile, qu’il fallait respecter le cycle de l’eau. De plus en plus, il faut chercher à retenir l’eau, lui permettre de s’infiltrer. Tout est bon : revêtements drainants, trottoirs perméables, parkings avec beaucoup de pelouse. L’eau devient une ressource. Au lieu de la cacher, on crée des bassins, des fontaines, des plans d’eau. Un promoteur a utilisé l’eau pour valoriser un ensemble dans le huitième arrondissement de Lyon.
Globalité du cycle
Il y a encore beaucoup à faire, sans perdre de vue la globalité du cycle. « L’utilisation de l’eau de pluie où elle tombe, ne doit être qu’une cueillette limitée, pour éviter de déséquilibrer les réseaux dimensionnés pour les périodes de sécheresse. Et pour éviter les problèmes sanitaires » explique Jean Chapgier, du Grand Lyon.
Autre évolution observée par Bernard Chocat : le développement des techniques vertes. Les lits de roseaux épurateurs changent d’échelle et les bandes herbées utilisent aussi le métabolisme des plantes qui ne sont pas seulement des éponges, mais absorbent aussi des substances nocives. Les toitures végétales sont aussi intéressantes : l’évaporation de l’eau de pluie « climatise ».
Avec un tiers de chercheurs, un tiers de représentants des collectivités et un tiers de représentants d’entreprises, Novatech réalise un mélange efficace pour l’innovation, ici, et partout dans le monde. Les participants de Novatech sont venus de 40 pays. La Région a accueilli plusieurs délégations de régions avec lesquelles elle entretient des coopérations décentralisées. Hélène Blanchard, vice-présidente de la Région, a même annoncé l’intérêt de Shanghai pour une meilleure gestion des eaux urbaines.
Source : Le Progrès
本文經由Michel Deprost 先生同意刊登在Zasimut,在此致謝,如欲轉載請附上作者名 Michel Deprost / Le Progrès
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